Week #6-18







20 et 23 ans... presque flippant non ? 
Mais bon "c'était l'époque" comme on dit...

C'était un week end breton, un week end souvenir, un week end froid et venteux, un week end chez mes parents...
Samedi avec le papa, dimanche avec la maman...
Oui, ils se sont aimés, ont fait 4 enfants, se sont déchirés et ne se parlent plus... La vie des fois...
Donc on se partage mais pas de guerres des clans (c'est déjà pas mal hein !)

Il était fils de commerçants.
Elle était petite dernière d'une famille de 3 enfants.
Elle en voulait 3 rapprochés
Et puis un petit dernier est arrivé.
Le premier en 74, puis 76, 79 et 85... 
Ma mère se justifiait souvent quand elle emmenait mon dernier frangin à la maternelle elle disait toujours qu'elle avait " 3 grands" parce qu'elle se trouvait déjà presque vieille... Elle avait 36 ans... 
Elle était donc devenu maman avec plein d'enfants.
Mon papa, probablement un peu submergé par l'arrivée de tous ces enfants , était quand même content.

Enfance heureuse, adolescence un peu compliquée (début du bordel) et puis je suis rentrée un peu vite dans le monde adulte... Mais bon c'est eux qui m'ont façonnée.
C'est eux qui ont fait en partie ce que je suis aujourd'hui.

Un fou rire de mes enfants à table et mon père se remémore ceux qu'on pouvait avoir avec mes frères... la force de la fratrie, les 4 dans la même connerie, pas toujours facile à canaliser j'imagine.
Ils nous ont appris la solidarité, à prendre soin les uns des autres, la règle du "on balance pas " tous punis en même temps.

Les balades en forêt pour qu'on se défoule, les jeux de sociétés quand il pleuvait, la location de la télé à Noël pour regarder les jolis films, les 4 paquets cadeaux à chacun (oui 4 c'était le chiffre auquel ma mère tenait dont un livre #rituel)... Les jolies années auxquelles ont succédé les plus sombres, les plus compliquées, celles qui nous ont construit aussi...

Ils ont fait comme ils pouvaient, nous ont inculqué les bases essentielles avec tout l'amour qu'on peut donner à ses enfants. Aujourd'hui ils peuvent être fiers de la fratrie que nous sommes devenus, de notre indépendance prise, de la façon positive de voir et d'appréhender nos vies respectives.

Ils sont tous les deux un peu abîmés, encore en colère.
Moi aussi j'ai eu de la colère et puis le temps de l'apaisement est arrivé. Je leur donne ce que je peux leur donner, oui ce n'est qu'un week end une fois de temps en temps et divisé par deux en plus. Mais j'ai beaucoup donné tant que j'ai pu, probablement trop sans qu'ils le reconnaissent (on ne dit pas ces choses là), c'était comme ça c'était mon rôle, ma place dans la fratrie, dans la famille. 

Mon père et moi pouvons ne pas nous donner de nouvelles pendant plusieurs mois et pourtant je peux lui dire "j'arrive demain je reste quelques heures et je repars" sans qu'il n'y ait aucun reproche juste un merci... Il n'était probablement ni le mari, ni le papa parfait, juste un homme qui a traversé la vie avec les bagages qu'il avait.

Pour ma mère ce n'est jamais assez, jamais suffisant... 
La complainte, la maladie, le nuage dans le ciel bleu, moi et mon caractère pas facile, moi et mes choix de vie, moi qui ne vient pas à Noël... Mais ça reste ma mère, avec qui j'arrive encore parfois à rire un peu quand je lui parle de souvenirs d'enfance... Elle, la nostalgique, qui s'attache au passé comme à une bouée...

Bref, ce week end je suis retournée au pays et nous avons parlé souvenirs... 


Et puis j'ai aussi :
*attendu la neige (arnaque du siècle)
*été voir la mer (prendre ma dose)
*raconté à ma mère pourquoi je n'aimais pas la frangipane (les "traumatismes" de l'enfance)
*mangé beaucoup trop de bonbons à la réglisse (la réglisse c'est la vie !)
*grimpé sur mon rocher (transmettre les points d'accroche aux enfants)
*senti le vent (ma came encore et encore)


Voilà, voilà...
Encore une semaine
"extraordinaire"
dans ma vie de femme
ordinaire...
#maviedepetitsbonheurs







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