Cicatrices...

Celle sur le dessus de mon pied droit, en jouant dans la forêt un barbelé rouillé quand j'avais 9 ans.

Celle sur mon petit doigt de pied gauche, une articulation en moins, une douleur en moins.

Celles de mon genou droit, oui, toutes sur le droit. Chute en courant dans un champs en montagne (poule -renard -vipère est le jeu le plus dangereux au moooooonde), chute dans la cours de récréation, j'avais troué mon collant rouge j'avais peur de me faire gronder et pour la troisième je me souviens juste que j'étais contente parce que mon jeans n'était pas troué... juste plein de sang...

#légèrementgarçonmanqué 

Il y a aussi celle de l'appendicite, 7 ans, la victoire de Yannick Noah à Roland Garros, mon joli pyjama avec des fraises et ma grand mère qui venait me voir avec des sachets de cerises.

Celles qui ont vu naître mes deux enfants, la programmée et l'urgence... pouvoir leur montrer qu'ils sont passés par là, 

La petite du bas du dos du grain de beauté qu'il a fallu enlever.

Celle de mon bras gauche , le BCG, celui qui nous a tous laissé une trace.

Celle de mon front souvenir d'une course que j'ai gagné contre un garçon qui avait au moins 2 ans de plus que moi, j'avais 5 ans... fierté à la con, 3 points de suture.

Celle sur mon gros pouce droit, un gros couteau pour couper une queue de tomate... l'idée du siècle.

Et puis, il y a toutes celles que j'ai rencontrées :

*celle de sa brûlure d'enfance sur son épaule, mon amoureux.

*celle de son poumon enlevé, mon pépé. 

*celle de son accident de voiture, mon ami.

*celle de sa gorge, qu'elle cache pour ne pas qu'on lui pose de question, mon amie.

*celle de sa colonne vertébrale alors qu'il est si petit, mon neveu.

*celle du bouton de cicatrice gratté sur sa joue, mon frère.

*celle de sa lèvre, ma fille.
*celle de son menton, un ami.
*celle dans  ses cheveux , près de son oreille, ma mère. 

*celle dans le dos suite à un pneumothorax, mon père.

J'aime toutes  ces cicatrices, les miennes, celles des autres, parce qu'elles ont toutes une histoire. On les caresse souvent sans même sans rendre compte, elles nous disent parfois que le temps va changer, elle nous raconte une partie de nos vies, elles nous disent aussi un peu qui nous sommes.

Et surtout, en plus de celles qui se voient il y a toutes celles qui ne se voient pas, celles qui nous ont affaibli et finalement nous ont rendu plus forts... 

Et vous ? 

Elles ont quelles histoires vos cicatrices ?

Voilà, voilà

des cicatrices

"extraordinaires"

dans ma vie de femme

ordinaire

#maviedecicatrices