Un poids deux mesures ...




Ou quand un petit garçon de 1m42 et une  jeune femme d’1m70 font le même poids... 
Pour l’un c’est juste une tendance vers un tout petit peu trop et il faut seulement rétablir le rythme et la quantité des repas, pour l’autre c’est un passage en enfer...

Le petit garçon a pleuré quand on lui a dit qu’il devait bien mangé le matin, un peu moins au goûter et un peu moins le soir même si il a trèèèèèèèèèès faim après avoir fait 1h30 de foot, d ailleurs il en fait un peu trop de foot et ça risque de ralentir sa croissance ... 
Jamais simple ces histoires... 
Bah oui il fait beaucoup de sport, donc il a faim, donc on lui donne un peu plus à manger puisque ce qu'on prépare c'est équilibré ... 

Bah oui mais non ... 
Tout est définitivement une question d’équilibre, à tout point de vue... 
Je vous passe bien évidemment le chapitre culpabilité de la mère tout ça tout ça.
Se poser la question si il n'y a rien d'autre derrière tout ça, commencer à cogiter, réussir à se raisonner...

Donc, on (ré)accompagne au petit déj et on n’a pas pitié de l’enfant qui préfère rester au lit jusqu’au dernier moment et qui dit qu' il n’a pas faim et qui embarque un truc qu' il grignotera à la récré, sachant que vous même vous ne pouvez pas aller au boulot sans avoir pris un bêbête de petit déjeuner, mais bon on va quand même pas sortir l'entonnoir et le gaver, et puis ça passe vite le matin, et puis on est pressé, et puis et puis... et puis non pas d'excuse on se réveille 1/4 d'heure plus tôt et on se file rdv dans la cuisine...
Le soir on mange moins mais plus lentement même si on est crevée et qu' on a qu' une envie c’est de bâcher le truc, de se faire une tisane et de se poser sous le plaid dans le canapé... 

Oui parfois je suis faible, mais je ne suis qu'une mère ordinaire merde ! #fairedesonmieux c'est déjà pas mal...

Bon bref, une petite prise de conscience qui remet les choses en place...

Et puis il y a Elle, mon amie, mon évidence...
Fallait qu' elle soit hospitalisée, il fallait que j aille la voir... Quelle souffrance, quelle violence...
Essayer de la faire rire pendant une heure , de penser à autre chose, mais non finalement ne parler que de bouffe alors que rien ne rentre, lui prendre la main...

Les traits de son visage sont toujours si jolis bien qu' émaciés, le sourire est timide, les larmes sont aux bords des yeux...

Ces yeux un peu éteints ...
La peur est là, des deux côtés...



Y retourner, être brassée, se sentir tellement impuissante, espérer que tout ira pour le mieux pour Elle, réfermer la porte du service hospitalier jusqu'à la prochaine visite, qu'elle n'a pas le droit tout de suite...

Oui, cette semaine c'était un poids deux mesures...




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